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Itinéraire de Chapdes-Beaufort à Saint-Étienne-des-Champs

Localisation : Sud des Combrailles
Mode de déplacement : ranndonnée motorisé et pédestre
Distance : 56km
Durée : 5h
Difficulté : facile 
Dénivelé : modéré
Vérifier les conditions météorologiques en saison hivernale

Pourquoi ? Les Combrailles sont un territoire vaste recelant de nombreux lieux touristiques, mais aussi de lieux de mémoire lié à la Seconde Guerre mondiale.

Où ? Sud des Combrailles

Intérêts ? Cette randonnée vous permet d’en savoir plus sur ces communes !

Carte

Présentation détaillé de la randonnée

Première étape : Chemin Fais’Art, Chapdes-Beaufort 

Le Chemin Fais’Art est un parcours de découverte jalonné d’une vingtaine de sculptures monumentales imaginées par Gilles Perez, sculpteur de la région. La première de ces sculptures fût implantée en 1992, la dernière en 2008. Situé sur le site de Beaufort, le chemin propose une randonnée autour du puy de Beaufort, un site volcanique culminant à 900 mètres d’altitude, à la recherche de ces oeuvres, plus ou moins camouflées. Bien que la randonnée complète soit longue de sept kilomètres, elle reste accessible à tous les niveaux et peut-être raccourcie pour s’adapter aux besoins du visiteur. 

Deuxième étape : Monument aux martyrs de la Résistance, Saint-Ours-les-Roches 

Localisé dans le centre-bourg de Saint-Ours, le Monument aux Martyrs de la Résistance rappelle le souvenir des treize fusillés ou déportés de la commune : Lucien BLANCHET, Pierre LANGLAIS, Gabriel LANGLAIS, Paul PREVOT, Jacques CHARLEVOL, Marcel TRINCART, Pierre PASSEMARD, Georges DESSAUX, Paul BERRE, Charles FLAMBARD, Albert FAYT, Pierre BESSERVE, et Eugène BENOIT. 

Lucien BLANCHET, dit Commandant BERNARD : Originaire de la commune, Lucien Blanchet fut chef du groupe Combat sur le canton de Pontgibaud, ainsi que du corps franc des Vampires. Il tomba sous les balles allemandes le 27 juillet 1944 près du cimetière de Pontgibaud, à l’âge de 35 ans. 

Pierre et Gabriel LANGLAIS : Résistants, les frères Pierre et Gabriel Langlais ont été abattus par la gestapo le 5 mars 1944, devant le café Langlais de Saint-Ours-les-Roches. 

Paul PREVOT : Résistant Lorrain réfugié dans le village, Paul Prévot fut la troisième victime du café Langlais, devant lequel il fut abattu par la gestapo le 5 mars 1944. 

Jacques CHARLEVOL : Originaire de la région, Jacques Charlevol s’engage dans la résistance au sein de la formation Camp Gabriel-Péri des FTPF du Puy-de-Dôme à l’âge de 19 ans. Il fut exécuté le 28 juillet 1944 au lieu-dit Porte sur la commune de Saint-Ours-les-Roches. 

Marcel TRINCART : Jeune résistant de 20 ans, Marcel Trincart fut exécuté le 28 juillet 1944 au lieu-dit Porte sur la commune de Saint-Ours-les-Roches, au côté de son compagnon Jacques Charlevol. 

Pierre PASSEMARD : Surveillant à la maison d’arrêt de Riom, Pierre Passemard était un résistant MUR-FFI qui fut torturé et fusillé par les soldats allemands le 27 juillet 1944. Il mourut au lieu-dit La Cheretas sur la commune de Saint-Ours-les-Roches, à l’âge de 44 ans. 

Georges DESSAUX : Résistant originaire d’Orléans, fusillé par les nazis le 27 Juillet 1944 sous la halle du marché de Pontgibaud. Il mourut à l’âge de 22 ans, en criant ″Vive la France″ ».

Paul BERRE : Né à Hyères dans le Var, Paul Berre devint en 1943, résistant au sein des FFI et sous-lieutenant du Premier Corps France d’Auvergne. Il fut exécuté au lieu-dit de Brugeras à Saint-Ours-les-Roches, lors du passage des soldats de la brigade « Jesser » le 27 juillet 1944. Paul Berre avait 40 ans. 

Charles FLAMBARD : Résistant originaire de Gagny en Seine-Saint-Denis, Charles Flambard tomba également sous les balles allemandes le 27 juillet 1944, au côté de Paul Berre. Il avait alors 39 ans. 

Troisième étape : Monument 39-45, La Goutelle 

Situé à l’entrée Est du bourg de La Goutelle, l’imposant monument 39-45 a été créé par Joël et Yann Debuiche en mémoire de celles et ceux qui combattirent pour la liberté pendant la seconde guerre mondiale. L’oeuvre se compose de quatre plaques en lave émaillée fixées à des piliers verticaux, chacune d’entre elles représentant une phrase de la guerre. La première plaque représente l’arrivée de l’armée nazie en 1940 ; la deuxième la résistance française ; la troisième la répression et la déportation ; en enfin la quatrième, la victoire des Alliés en 1945. 

Quatrième étape : Orgue de Bach et église, Pontaumur 

L’église de Pontaumur doit sa renommée à « L’orgue de Bach », qu’elle abrite entre ses murs. Cet instrument remarquable est la réplique de l’orgue d’Arnstadt, dans la région de Thuringue en Allemagne, dont le célèbre compositeur allemand Jean-Sébastien Bach fut le premier titulaire. Après un an et demi de réalisation, l’orgue de Bach fut inauguré en 2004, à l’initiative de l’Association Bach en Combrailles. Depuis, le festival « Bach en Combrailles », connu internationalement, est organisé chaque année durant la deuxième semaine d’août dans l’objectif de faire découvrir la musique de Bach aux visiteurs ainsi qu’aux locaux. Des visites de l’orgue ont également lieu chaque année durant l’été. 

Cinquième étape : Monument de la résistance du champ des martyrs, Condat-en-Combrailles 

Le monument du champ des martyrs a été érigé en mémoire des 29 résistants tombés au combat en ces lieux durant la nuit du 8 au 9 juin 1944. Cette nuit-là, vers 3 heures du matin, un convoi de quelques 450 maquisards en provenance de Montluçon, qui se rendait au Mont Mouchet à la suite de l’ordre du Colonel Gaspard, subit l’assaut de soldats allemands qui circulaient sur l’axe Aubusson – Clermont-Ferrand. Les dégâts furent terribles : parmi les onze véhicules du convoi, seuls quatre parvinrent à se dégager, et 29 des résistants FFI transportés périrent sous les balles allemandes. La plupart des maquisards étaient âgés pour la plupart d’une vingtaine d’années.

Ainsi, en plus des noms des 29 victimes, il est possible de lire sur monument : « Passant souviens toi, ici le 9 juin 1944, 29 F.F.I. sont tombés » et « Aux volontaires F.F.I. morts pour la France ». 

Dans les heures ayant suivies l’attaque, les Allemands partirent à la recherche des maquisards en fuite et parvinrent à en arrêter trois à Saint-Avit, dans une ferme où ils s’étaient réfugiés. Les trois jeunes résistants furent sommairement exécutés. Un monument a également été érigé en leur mémoire, au lieu-dit Bavard, dans la commune de Saint-Avit. 

Sixième étape : Monument de la résistance, Saint Avit 

Localisé au lieu-dit Bavard, le Monument de la résistance de Saint-Avit rappelle le souvenir des trois jeunes résistants abattus par les Allemands le 9 juin 1944 : Isaac BONDAR, Jacques REITER, et Maxime GASNE. 

Isaac BONDAR, dit JACQUES : D’origine russe, le jeune Isaac Bondar était domicilié à Commentry dans l’Allier où il s’engagea, dès février 1944, dans la Résistance sous le nom de Jacques. Le 9 juin 1944, il faisait partie du groupe de maquisards attaqués par l’armée nazie à Condat-en-Combrailles. D’après le témoignage du maire de Saint-Avit, Isaac Bondar serait resté seul à l’arrière du convoi pendant que ses camarades s’enfuyaient tout en affirmant qu’il ne « craignait pas les boches ». Il descendit finalement du véhicule vers 5 heures 30 du matin, accompagné de son compagnon de combat Maxime Gasne, afin d’aller boire un café dans une ferme située à proximité. Ils y furent débusqués par les soldats allemands partis à leur recherche. Ces derniers voulaient alors fusillés sur place les deux jeunes maquisards, ainsi que le fermier, dont la vie fut finalement sauvée lorsque Bondar et Gasne expliquèrent qu’ils avaient forcé la porte de la ferme. Ils furent alors conduits 50 mètres plus loin, où ils furent rejoints par Jacques Reiter, qui venait lui aussi d’être arrêté, avant qu’ils soient tous les trois abattus. Les parents d’Isaac Bondar, Israël et Hannah Bondar, furent tous les deux déportés à Auschwitz où ils décédèrent respectivement le 7 mars 1943 et le 1er avril 1944. Leurs noms sont inscrits sur le mur des noms du mémorial de la Shoah à Paris.

Maxime GASNE : Originaire de la Creuse, Maxime Gasne était engagé dans la Résistance au sein des MUR de Commentry dans l’Allier. Il faisait lui aussi partie du convoi de maquisard arrêté par les Allemands le 9 juin 1944 à Condat-en-Combrailles, mais il parvint à se réfugier dans une ferme de Saint-Avit, avec Isaac Bondar. Les deux camarades furent rapidement trouvés et abattus quelques minutes plus tard. Maxime Gasne, qui avait alors 21 ans, est mort en laissant derrière lui son épouse et leurs deux enfants.

Jacques REITER : Né en 1925 à Magenta dans la Marne, c’est dès l’âge de 18 ans que Jacques Reiter s’engagea dans la Résistance dans le secteur de Montluçon. Le jeune maquisard faisait lui aussi partie du convoi de résistant pris d’assaut par l’armée allemande le 9 juin 1944 à Condat-en-Combrailles. Après avoir réussi à s’enfuir, il fut finalement retrouvé par les soldats allemands quelques heures plus tard et abattu au lieu-dit Bavard, à Saint-Avit. Après la guerre, son corps fut inhumé dans le carré des corps restitués du cimetière d’Epernay.

Septième étape : Maison Archéologique des Combrailles, Voingt 

La Maison Archéologique des Combrailles est un espace d’exposition conservant et présentant le patrimoine archéologique auvergnat à travers son exposition permanente « Des voies et des hommes », ainsi qu’à travers de régulières expositions temporaires. Le fonds de la Maison archéologique des Combrailles est composé d’objets vieux de plus de 5000 ans pour certains, parmi lesquels des poignards en silex découverts au Dolmen de la Pierre Fade, à Saint-Etienne-des-Champs. Une grande partie de la collection provient également des fouilles archéologiques de Beauclair.

Huitième étape : Dolmen de la Pierre Fade, Saint-Etienne-des-Champs 

Le Dolmen, dont le nom signifie « table de pierre », est le monument le plus ancien monument de l’histoire de l’humanité puisqu’il remonte à l’époque du Néolithique. Il est un lieu de sépulture, équivalent du caveau de famille de nos sociétés modernes, qui abrite une tombe. 

L’édification du Dolmen de la Pierre Fade, date de 2500 ans avant J.C. Lors de sa découverte en 1975, il était l’unique Dolmen du département possédant toujours une partie de son tumulus, une butte artificielle qui le recouvrait entièrement à l’origine. La même année, les fouilles organisées ont permis de découvrir cinq poignards en silex ainsi que des pointes de flèches. Les fouilles ont également permis de révéler que le Dolmen de la Pierre Fade fut utilisé à plusieurs époques : à l’âge du bronze – de 1200 à 700 ans avant J.-C. – et durant la période Gauloise – 500 avant J.-C. En 2001, le Dolmen a fait l’objet d’une restauration visant à consolider les orthostates et à restituer le tumulus d’avant 1975. Il est parfois appelé Dolmen de la Pierre des Fées, le nom « Fade » provenant de l’auvergne fadà signifiant « fée ». 


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