Antonine Planche Soyfer

Née à Ris en 1913, Antonine Planche arrive à Thiers après la Grande Guerre et travaille dans la coutellerie. Elle est d’une famille de militants et adhère rapidement au PC (Parti Communiste) et milite même aux Jeunes Filles de France. En avril 1940, elle est d’ailleurs arrêtée à Clermont-Ferrand pour ses orientations et actions politiques et condamnée à 8 mois de prison avec sursis. Le 25 octobre 1940, suite au décret relatif aux personnes dangereuses pour la défense nationale et la sécurité, elle est consignée au camp de Rieucros, en Lozère. A la fin de l’été 1942, elle est mise en liberté provisoire mais ne passe que très rapidement à Thiers avant de rejoindre Saint-Etienne pour devenir agent de liaison de l’État-major des FTPF.

Seulement le 26 mai 1943, elle est arrêté près de Saint-Etienne après une mission au Puy-en-Velay. Elle est incarcérée avec d’autres résistantes, Nicole Joubert (thiernoise également) et Suzanne Cagé, sans être torturée avant d’être transférée à Lyon avec d’autres femmes résistantes. Ensemble, elles gardent le moral, étudient et se divertissent. Finalement en octobre 1943, elle est condamnée à 4 ans de réclusion. En mars 1944, elle est transférée avec ses deux amies à Châlons-sur-Marne puis le 1e mai à Romainville pour 15 jours de supplice psychologique à attendre d’être fusillée.

Le 13 mai, Antonine, Nicole et Suzanne sont entassées dans un wagon à Paris avec 102 autres femmes en direction de Ravensbrück où elles arrivent cinq jours plus tard. Tonine à pour matricule le numéro 39123. Elle est rapidement assignée à un poste de création à Zwodau dans une usine de la firme Siemens spécialisée dans la fabrication des pièces de moteur. Elle n’hésite pas avec ces acolytes qui avaient aussi des postes dans cette structure à saboter des pièces. Toutes les trois sont parvenus à traverser cette épreuve. Dès le 7 mai 1945, Tonine (surnom d’Antonine) est de retour à Thiers et quand elle est en assez bonne santé, elle se consacre à des actes de solidarités envers ces camarades revenus des camps et à la mémoire de la Résistance et de la Déportation.

Pour ces actes de bravoure durant la guerre, Antonine reçoit de nombreuses décorations dont la Croix de Guerre 39-45 et celle de Croix d’officier de l’ordre de la Légion d’Honneur. Elle est décédée le 11 mai 2002 à 89 ans et est inhumée dans le cimetière de Celles-sur-Durolle. Aujourd’hui, une rue de Thiers porte son nom : “Rue Antonine Planche, Épouse Soyfer, Déportée à Ravensbrück 1943-1945”.



Categories Portraits de résistants

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