Né à Châteldon, Claude Servajean a à peine 20 ans lorsqu’il est envoyé au front pendant la Première Guerre mondiale. Il combat dans les tranchée de Verdun et y sauve son supérieur, ce qui lui vaut à la fin du conflit la Croix de Guerre. Dans les années 1920-1930, il construit sa vie de famille : il se marie et devient père de 4 enfants. En cette période, il travaille chez Michelin et est même un syndicaliste de l’entreprise.
Malheureusement, dès 1940, Claude est privé de ses libertés syndicales et est arrêté pour ses convictions politiques le 19 décembre 1940. Il est par la suite interné dans un camp de prisonniers politiques en Haute-Vienne sans permissions, dans lequel il restera enfermé jusqu’au 2 janvier 1942.
Rapidement après son retour en Auvergne, il intègre les FTPF en tant que lieutenant tout en poursuivant son activité professionnelle. Pour son engagement dans la Résistance, il est arrêté de nouveau le 19 juillet 1944 sur son lieu de travail à la Société des Brevets. Peu après il est déporté dans un camp de concentration en Autriche où il décède de dysentrie le 18 décembre de la même année. Il obtient alors à titre posthume la Légion d’Honneur pour sa participation active et réitérée à la défense de la France.