Localisation (départ) : Secteur de Besse — Compains
Mode de déplacement : Voiture, moto, camping-car
Distance : 63 km
Durée : 3h
Difficulté : Certains monuments mémoriaux peuvent être difficiles d’accès pour les gros véhicules
Dénivelé : 1025 m, point culminant
Attention en saison hivernale de bien se munir d’équipements spéciaux de neige pour tous les véhicules.
Accessible aux personnes à mobilité réduite
Pourquoi ? Au départ de Besse-Saint-Anastaise, ce circuit motorisé vous propose d’effectuer un itinéraire à la découverte de certains maquis de la région. En effet, le secteur de Besse à Compains est reconnu pour ses nombreux maquisards qui sont venus grossir les rangs de la résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Ce circuit est pensé pour être réalisé en 3h avec un véhicule. Il permet de découvrir les richesses culturelles et touristiques de ce secteur du Sancy tout en recherchant les différents maquis installés dans la région.
Où ? Au départ de Besse, ce circuit vous propose de visiter les bourgs de Compains, La Godivelle… Avant de revenir à Besse sur les hauteurs du Lac Pavin !
Intérêts ? Valoriser les principaux lieux de la Résistance dans le massif du Sancy tout en découvrant la richesse du patrimoine culturel et naturel de ce territoire.
Carte

Présentation détaillée de la randonnée
Point de départ et première étape : Ville de Besse



La ville de Besse-et-Saint-Anastaise est le point de départ de ce circuit en direction des maquis de la région. La ville compte de nombreuses richesses culturelles et touristiques, mais détient également un patrimoine historique important. La rue du petit Mèze à côté du Beffroi est un lieu de stationnement agréable pour réaliser une visite de la ville. Le Beffroi est un bâtiment qui permettait autrefois le contrôle des entrées et sorties du peuple et des marchandises de la cité médiévale. On retrouve aussi la maison de la reine Margot, qui, selon la légende, aurait hébergé Marguerite de Valois lorsque celle-ci cherchait à fuir son frère le roi Henri III. Enfin, il est également possible de visiter le musée du ski qui est situé dans la maison de la reine Margot. Il s’agit du premier musée consacré au ski en France. On pourra y retrouver des collections de ski, mais également des traîneaux, luges… La ville compte un grand nombre de lieux touristiques et culturels, mais également des lieux mémoriaux d’importance, comme des stèles à l’honneur des personnes déportées lors de la rafle de Besse en avril 1944. Un parcours est spécifiquement identifié pour la découverte du bourg de Besse.
Deuxième étape : Cascade de Vaucoux
La cascade de Vaucoux est aussi appelée cascade d’Anglard. Elle se situe à environ 3 kilomètres de Besse sur la route D36 qui mène à Compains. Un parking est disponible aux bords de cette route. Il faut s’y garer pour se rendre à la cascade, située à 10 minutes de là¹. Cette première étape sur la route des maquis de Compains offre un point de vue sur la cascade de roche volcanique. Le ruisseau du Vaucoux, sur lequel on retrouve la cascade du même nom, est un affluent de la Couze Pavin. Par temps de pluie, les randonneurs devront être attentifs et bien équipés pour accéder à la cascade, car le sol est en pente et peut être glissant.
Troisième étape : Stèle commémorative du maquis de La Cessaire et de Lucien Goigoux
Cultivateur dans la commune de Saint-Vincent, Lucien Goigoux et sa famille sont des acteurs importants de la résistance dans la région de Besse durant la guerre. Né à Lavelle, commune de Saint-Vincent dans le Puy-de-Dôme, Lucien Goigoux est un fils de paysan². Il est décoré de la Croix de guerre et de la Médaille militaire pour son comportement exemplaire durant la Première Guerre mondiale³. Durant l’entre-deux-guerres, les époux Goigoux décident d’acheter une seconde propriété pour subvenir aux besoins de leur famille de quatre enfants. Cette nouvelle propriété est le buron de la Cessaire situé près des lacs de Bourdouze, Montcineyre et Pavin à quelques mètres du village des Chirouzes. Le buron est décrit de la sorte dans l’ouvrage des messieurs Delquaire, Maynard et Trapenat :
« Un buron spacieux sur deux étages, aux murs épais, couverts d’ardoises sera un gîte confortable, en bon état, où la famille viendra bien souvent, en recevant ses amis à l’envi⁴. »
Lucien Goigoux est ouvertement hostile envers le régime de Vichy et l’occupant nazi. Sa maison de Saint-Vincent, dans la région d’Issoire, est notamment utilisée comme un repère pour ceux qui partagent son avis et militent avec lui au sein de l’O.R.A⁵. Ainsi, le buron de la Cessaire est rapidement utilisé par Lucien Goigoux comme le lieu idéal pour cacher, nourrir et former des réfractaires au S.T.O. Le S.T.O ou Service du travail obligatoire est mis en place suite aux pénuries de mains d’œuvres que connaît l’Allemagne en 1942-1943⁶. Le Reich demande au gouvernement de Vichy l’envoi de travailleurs français en Allemagne pour pallier le manque de travailleurs, provoqué par l’envoi massif de soldats allemands sur le front de l’Est⁷. L’instauration du S.T.O marque un changement pour la résistance, avec une augmentation du nombre d’entrée en résistance des Français. En effet, la loi du 16 février 1943 convoque au Service du travail obligatoire les hommes nés entre 1920 et 1922⁸. La résistance gonfle ainsi ses rangs en accueillant de nombreux jeunes réfractaires au S.T.O qui refusent de se rendre en Allemagne⁹. Si le nombre de résistants augmente largement, les besoins en vivres, vêtements et hébergements pour subvenir aux besoins des nouveaux maquisards aussi.
Ces quelques informations replacent dans son contexte le rôle qu’ont joué Lucien et la famille Goigoux. En effet, le buron de la Cessaire à l’image de celui de la Liste, située à proximité du lac Pavin, a permis par sa position reculée d’accueillir, de loger et de nourrir beaucoup de maquisards. Les Goigoux transportaient des vivres depuis Saint-Vincent jusqu’à la Cessaire pour les résistants.
Le buron de la Cessaire est également utilisé pour des parachutages d’armes et de munitions durant l’année 1944. Celles-ci seront notamment utilisées pour dispenser aux volontaires les bases d’une formation militaire¹⁰. Après la guerre, Lucien Goigoux refusera la Légion d’honneur, sa fille Simone reçoit quant à elle « la Médaille de la Reconnaissance Française pour fait de résistance » le 24 juillet 1947¹¹.

Quatrième étape : Le Valbeleix
La commune du Valbeleix est située à proximité du plateau basaltique du Cézallier, en bordure de la Couze de Valbeleix. Ce village offre à ses visiteurs un cadre naturel exceptionnel pour admirer la vallée. La roche Nité surplombe le village et propose à ceux qui se rendent en son sommet, à 1150 mètres d’altitude, un point de vue sublime sur la vallée glaciaire de la Couze du Valbeleix et sur différents Puys comme le Puy de Montchal, le Puy-de-Dôme ou le Puy de Sancy¹².
Cette étape de la roche Nité peut être rajoutée sur le circuit des maquis de Besse. Pour vous s’y rendre, il suffit de tourner dans Valbeleix en direction de La Chavade via la D 127. Après le premier virage poursuivez sur la ligne droite puis au bout de celle-ci tournez à gauche sur la D 641 toujours en direction de La Chavade. Arrivé sur le plateau de la Chavade, un panneau indique à droite le point de vue de la roche Nité.



Ensuite, pour reprendre l’itinéraire du tour des maquis, il suffit de revenir sur vos pas et de poursuivre l’itinéraire à partir du Valbeleix. Le Valbeleix se caractérise également par son église Saint-Pierre qui fut touchée par le vandalisme révolutionnaire et la répression des prêtres réfractaires durant la Révolution française. En effet, une partie de la voûte et le clocher de l’église sont détruits et son prêtre Paul Valex s’enfuit avant d’être déporté comme prêtre réfractaire¹³. Derrière l’église se trouve un monument aux morts érigé en l’honneur des soldats originaires de la commune morts durant la Première et la Seconde Guerre mondiale. Une plaque commémorative est également disposée sur le monument aux morts en l’honneur de Paul Dessalut, résistant français déporté durant la guerre et décédé le 1er septembre 1946.
Cinquième étape : Stèle commémorative du maquis Jean-Pierre à Belleguette
Le tout premier maquis du secteur de Compains est installé dans le hameau de Groslier chez Léon Laporte, situé juste avant celui de Belleguette en direction de Compains¹⁴. Face à la forte augmentation du nombre de réfractaires au S.T.O qui font leur entrée dans la résistance, le maquis manque de place à Groslier et décide alors de s’installer à Belleguette. Le maquis Jean-Pierre tient son nom de son chef Louis Dabert, conducteur d’autocar au Mont-Dore¹⁵Louis Dabert avait adopté le nom de jean Pierre. Louis Dabert est également un chef militaire qui forme les jeunes inexpérimentés au maniement des armes, mais aussi à la vie dans les montagnes isolées de la région. Le maquis tient une position particulière, car en plus d’accueillir des maquisards, il sert de zone de replis en cas de difficulté (blessures, par exemple) après des missions. Il est également utilisé comme un centre d’équipements en armes, en vêtements et chaussures, mais aussi pour récupérer de l’argent et des tickets de rationnements¹⁶. Dans un ouvrage dédié à la région de La Bourboule et du Mont-Dore pendant la Seconde Guerre mondiale, Michelle Serre retranscrit le témoignage de Marcel Boyer, démobilisé en 1941, habitant de Picherande et impliqué dans la résistance. Ce dernier décrit le maquis Jean-Pierre¹⁷ :
« C’est là où on était sûr d’avoir un contact. Instructions, conseils, directives et assistance de toutes sortes. C’est là aussi qu’ayant un suspect, on pouvait le mettre au vert. Nos contacts avaient souvent lieu par l’intermédiaire de messieurs Chausse de Compains, le soir surtout. M. Chausse sifflait d’une façon personnelle et convenue qui rassurait les occupants et le service de garde. »
Le 29 mars 1944, une camionnette de la milice est repérée par deux résistants, Nanou (Antoine Raynard) et Gilbert Delescot. Le véhicule s’arrête à Compains avant de se diriger vers Belleguette, où elle est prise en chasse par Jean-Pierre et ses hommes. Les deux miliciens à bord parviennent à s’enfuir. Une troisième personne est capturée par les maquisards. Selon le récit de Gilbert Delescot, après l’interrogatoire il est reconnu que l’homme arrêté n’a aucun lien avec la milice : il aurait été pris en stop par les miliciens, il est donc relâché par les maquisards.
Conscient du danger que représente la fuite des deux miliciens, le maquis Jean-Pierre s’apprête à s’enfuir, mais le 30 mars 1944 dans l’après-midi, la Feldgendarmerie (police militaire allemande) arrive sur les lieux. Durant l’attaque du maquis, Jean-Pierre alias Louis Dabert, Gilbert Delescot et Antoine Raynard alias Nanou sont capturés. Entendant les combats à Belleguette, un groupe de maquisards essaient de secourir Jean-Pierre et ses hommes, mais ils se font encerclés et quatre d’entre eux sont tués, un est fusillé, quatre autres sont arrêtés et déportés. Les noms de ces hommes sont inscrits sur la stèle commémorative des événements de mars 1944 de Belleguette. Un panneau est également disposé pour expliquer le rôle de Jean-Pierre, Louis Dabert, dans l’organisation des maquis de la région.


Sixième étape : Stèle commémorative du Petit Parry
Le maquis du Petit-Parry est fondé par une partie de la trentaine d’Issoire. Ces derniers sont des résistants de la sous-préfecture du Puy-de-Dôme. Comme fondateurs de ce maquis, nous pouvons citer des hommes comme Yves Gabriel Lamourdedieu alias « Yvon », résidant avec sa famille à Issoire, ou Roger Thévenin alias « Croquignol », ou encore Albert Gavarnot alias « Capitaine Albert », qui commande la Trentaine, Paul Dallant, André Granet, Claude Marret, Jean-Marc Tixier, Richard Rémy, Roger Lesbres¹⁸. Avant de se retrouver au Petit Parry, le premier groupe de la Trentaine est reçu chez Lucien Goigoux à Saint-Vincent et nous avons vu précédemment l’importance de la famille Goigoux dans l’organisation de la résistance de la région. Repérés chez les Goigoux, les maquisards se rendent alors au Petit Parry, sur l’actuelle commune de Roche-Charles-la-Mayrand à 1100 mètres d’altitude¹⁹. Le hameau est composé de quelques maisons d’habitations et de familles vivant de leur production de fromage et de l’élevage. C’est un lieu idéal pour se cacher et préparer des actions de résistance. La première équipe de la Trentaine d’Issoire est rapidement complétée par l’arrivée de nouveaux résistants au maquis. Les effectifs atteindront jusqu’à 37 combattants²⁰.
La stèle commémorative sur place est érigée en l’honneur des soldats tombés durant l’attaque du maquis le 2 juillet 1944. Ce jour-là une colonne de véhicules allemands arrive de Condat par La Godivelle, encercle et attaque le Petit-Parry. Le Capitaine Albert est absent ce jour-là et c’est le Capitaine Chauveaux qui ordonne le repli des résistants²¹. Pour protéger cette retraite, un groupe de dix résistants volontaires menés par Yvon reste sur place et répond aux attaques allemandes. Sur ces dix maquisards, trois seront tués, quatre arrêtés, dont Yvon torturé et exécuté, les trois autres parviennent à s’échapper²². Une plaque explicative des événements du 2 juillet 1944 relate l’attaque à côté de la stèle commémorative du Petit Parry.


Septième étape : La Godivelle
La Godivelle est située à 1200 mètres d’altitude, sur le plateau volcanique du Cézallier. Village le moins peuplé du département du Puy-de-Dôme, La Godivelle se caractérise néanmoins par une grande richesse naturelle. En effet, le village est situé entre deux lacs nommés respectivement lac d’En-Haut et lac d’En-Bas. Le premier est d’origine volcanique, il est alimenté uniquement par la pluie et la neige. Il représente la réserve en eau de La Godivelle. Le lac d’En-Bas est quant à lui d’origine glaciaire et compte une biodiversité plus importante que le précédent²³. De plus, la Godivelle est également réputée pour sa Réserve naturelle des Sagnes qui aspire à la protection d’un ensemble de tourbières²⁴. Ainsi, cette réserve naturelle abrite une biodiversité riche et rare qui est fréquemment le sujet d’étude de scientifiques. La tourbière est notamment ouverte au public et des balades accompagnées sont organisées durant la saison estivale²⁵. Dans le village, l’église Sainte-Blaise représente un intérêt certain par son architecture et son chevet roman du XIIe siècle, qui est surmonté d’une corniche soutenue par six médaillons sculptés²⁶. Ils représentent six des sept péchés capitaux : la luxure, l’orgueil, la colère, la paresse, l’envie et l’avarice²⁷. Enfin, sur la place de l’église se trouve une fontaine qui est l’une des plus grandes du département. Alimentée par quatre robinets, elle servait d’abreuvoir aux troupeaux²⁸.
Fort de sa position géographique à 1200 mètres d’altitude, le village de La Godivelle est un lieu idéal où séjournent beaucoup de maquisards. Dans l’ouvrage Du réduit oublié de Saint-Genès au Maquis du Petit Parry, messieurs Delquaire, Maynard et Trapenat racontent l’arrivée des réfractaires au S.T.O, qui viennent trouver refuge dans ce petit village du Cézallier²⁹. Certaines familles de La Godivelle accueillent chez eux des maquisards qui participent ainsi à la fois aux travaux à la ferme et aux missions de la Résistance. L’un d’entre eux, Paul Joanny raconte dans l’ouvrage précédemment cité son arrivée à La Godivelle :
« Le jour de ma majorité, le 13 mai 1943, j’ai pris la décision d’être réfractaire au S.T.O en Allemagne, sans impliquer la responsabilité de mes parents. Dès les examens passés, j’ai pris le maquis pour 15 mois dans la région de Besse, dont 4 mois d’hiver à La Godivelle. Alternant les missions de Résistance et les travaux dans les fermes qui m’avaient accueilli en prenant le risque de partir en déportation en Allemagne et de voir brûler maison et grange si j’étais découvert chez eux. Là, j’aidais à rentrer les foins et les récoltes. Les dimanches et les jours de mauvais temps étaient réservés aux exercices militaires et maniements d’armes dans la montagne entre le lac Pavin, le lac Montcineyre et le lac Chauvet chez notre instructeur Pierre Cayla prisonnier évadé trois fois et dont la mère était Anglaise. J’étais “résistant réfractaire” et dans mon “domaine” comme un poisson dans l’eau³⁰.»
Ce témoignage donne un point de vue précis sur le quotidien des résistants et maquisards du secteur qui tout en s’entraînant et faisant acte de résistance, participent à la vie du village et aident les familles qui les nourrissent et les cachent au péril de leur vie.
Huitième étape : Compains
Le village de Compains est situé entre le massif du Sancy et le Cézallier. Il est reconnu pour ses circuits de randonnées avec ses lacs, tourbières et estives³¹. Il est possible de se rendre sur les hauteurs du village au hameau de Brion, qui était autrefois occupé par un château féodal et qui était un lieu reconnu pour ses foires à bestiaux³². Concernant la Seconde Guerre mondiale, la ville de Compains se caractérise notamment par sa proximité avec le maquis Jean-Pierre à Belleguette. Un monument aux morts est érigé dans le village, à côté de l’église. De plus, une plaque commémorative est installée dans l’école de Compains en l’honneur de Paul Bion. Instituteur du village durant la guerre, il est arrêté le 3 avril 1944 devant ses élèves et déporté à Dachau par le train de la mort le 2 juillet 1944. Paul Bion était un membre actif de la résistance. Secrétaire de mairie, il participe notamment à la réalisation de faux papiers, de cartes d’identité et d’états civils ainsi que des cartes d’alimentation pour les maquis de la région. Il est arrêté pour cette aide apportée aux maquis et décède le 7 janvier 1945 à Hersbruck où il est transféré après Dachau.

Après la visite de Compains, les randonneurs peuvent faire une escale à la ferme du Baguet situé à 3,5 km de Compains sur la D624 en direction du village des Chirouzes et de La Cessaire. En septembre 1943, la ferme des Pezaire du Baguet accueille le général De Lattre de Tassigny³³. Général de brigade, Jean De Lattre de Tassigny commande la 1ère Division d’Infanterie lors de la campagne de France³⁴. Après l’Armistice, il reste dans l’armée de Vichy avant de s’opposer aux Allemands et d’être arrêté et emprisonné à la maison d’arrêt de Riom. Dans la nuit du 2 au 3 septembre 1943, il s’évade de la maison d’arrêt aidé par sa femme, son fils et par des membres de la résistance de Besse³⁵. Il sera caché dans la ferme du Baguet où il ne sera pas repris³⁶. Le 4 octobre 1943, le général quitte la ferme et parvient à rejoindre Londres par avion. Lors du débarquement en Provence le 15 août 1944, il est à la tête de la 1ère Armée française. Il est également présent lors de la signature de l’armistice à Berlin le 8 mai 1945³⁷. Enfin, le général est élevé, à titre posthume, à la dignité de Maréchal de France le 15 janvier 1952³⁸.
Neuvième étape : Les lacs de Bourdouze et Montcineyre



D’origine glaciaire, le lac de Bourdouze s’est formé il y a 12 000 ans. D’une surface de 25 hectares et d’une profondeur maximale de 4 mètres, le lac de Bourdouze offre un cadre idéal pour profiter des paysages typiques du Cézallier³⁹. Le lac est recouvert en partie par une tourbière, il abrite donc une biodiversité riche et est dominé par le Puy de Montcineyre à quelques mètres de lui-même en bordure du lac éponyme. Le Puy de Montcineyre donne en effet son nom au lac qu’il domine. Le lac de Montcineyre est d’origine volcanique et est âgé de moins de 6000 ans soit un contemporain du volcanisme de la chaîne des Puys⁴⁰.
Dixième et dernière étape : Le Lac Pavin
Le lac de Pavin est un lieu touristique incontournable de la commune de Besse. Au cœur des légendes et rumeurs, plusieurs personnes racontent que son origine — loin d’être liée aux volcans — est liée au divin : Dieu aurait englouti l’ancienne ville de Besse, car ses filles auraient été volages. D’autres racontent qu’il s’agit d’un lac sans fond, « pavens » signifiant épouvantable en latin. D’un point de vue géologique, le Pavin est un lac de cratère. D’un diamètre de 800 mètres et d’une profondeur de 93 mètres, il s’est formé il y a 6900 ans par le développement d’une nappe d’eau circulaire de 42 hectares.
Son jeune âge fait du Pavin et du Montchal le plus jeune volcan de France métropolitaine. En effet, le lac occupe un ancien cratère d’explosion à travers le gneiss et les coulées de volcan quaternaire du Montchal situé à proximité du lac⁴¹. Les rives du Pavin sont composées de forêts de hêtres et d’épicéas. Le lac abrite une faune riche composée notamment d’écrevisses, de truites ou d’omble-chevalier. Concernant l’accessibilité au Pavin, il est très bien desservi notamment par la départementale 978, située à quelques mètres. De plus, le lac est positionné à proximité des villes de Besse à 4 kilomètres, et de Super Besse à 2 kilomètres.



Sources :
1. Office du Tourisme Massif du Sancy, Cascade de Vaucoux Besse-et-Saint-Anastaise
2. DELQUAIRE Pierre, MAYNARD Patrick, TRAPENAT Paul, Du réduit « oublié » de Saint-Genès au Maquis du Petit-Parry, Sansac-de-Marmiesse, EIVLYS Édition, 2018, pp. 180 – 187.
3. Ibid
4. Ibid
5. Ibid
6. WIEVIORKA Olivier, « Dossier Résistance, Le passage à l’action » L’Histoire: Été 1943 la résistance sera unie, n°388, juin 2013, p. 56-64.
7. Ibid
8. Ibid
9. Ibid
10. Op cit, DELQUAIRE Pierre, MAYNARD Patrick, TRAPENAT Paul, Du réduit « oublié » de Saint-Genès au Maquis du Petit-Parry, pp. 180-187.
11. Ibid
12. Office du Tourisme Massif du Sancy, Le sommet de la Roche Nité.
13. Abbé DANGLARD, De Clermont à Genève : journal d’un prêtre déporté en 1792, Clermont, Imprimeur libraire Ferdinand Thibaud, 1867.
14. SERRE Michelle, La région de La Bourboule et du Mont-Dore pendant la seconde guerre mondiale, Vertaizon, Éditions La Galipote, 2017, p. 135-137.
15. Ibid
16. Ibid
17. Ibid
18. Op cit, DELQUAIRE Pierre, MAYNARD Patrick, TRAPENAT Paul, Du réduit « oublié » de Saint-Genès au Maquis du Petit-Parry, pp. 141 – 167.
19. Ibid
20. Ibid
21. Ibid
22. Ibid
23. Office du Tourisme Massif du Sancy, La Godivelle, [en ligne]
24. Office du Tourisme Massif du Sancy, Réserve naturelle des Sagnes et Tourbière de la Godivelle
25. Ibid
26. Op cit, Office du Tourisme Massif du Sancy, La Godivelle, [en ligne]
27. Ibid
28. Ibid
29. Op cit, DELQUAIRE Pierre, MAYNARD Patrick, TRAPENAT Paul, Du réduit « oublié » de Saint-Genès au Maquis du Petit-Parry, pp. 190 – 191.
30. Ibid, citation de Paul Joanny extraite de l’ouvrage cité ci-dessus.
31. Office du Tourisme Massif du Sancy, Compains, [en ligne]
32. Site de la commune de Compains, L’activité touristique, [en ligne]
33. Op cit, DELQUAIRE Pierre, MAYNARD Patrick, TRAPENAT Paul, Du réduit « oublié » de Saint-Genès au Maquis du Petit-Parry, pp. 188 – 189.
34. Ibid
35. Ibid
36. Ibid
37. Ibid
38. Ibid
39. Office du Tourisme Massif du Sancy, lac de Bourdouze, [en ligne]
40. Office du Tourisme Massif du Sancy, Lac et Puy de Montcineyre, [en ligne]
41. MARLIN Cyrille, MIRAMAND Victor, BOITIER Emmanuel, Puy-de-Dôme Expérience : Le Lac Pavin, [en ligne]