Itinéraire en vélo La boucle d’Arlanc

Marcel, une jeunesse dans le maquis

Localisation : entre les communes de Arlanc, Novacelles, Saint-Sauveur-la-Sagne, Mayres.
Mode de déplacement : vélo – VTT
Distance : 26,1 km1
Durée : 4h dont 2h sur le vélo
Difficulté : moyenne
Dénivelé : positif de 559m

Parking conseillé : se garer à côté de l’office de tourisme.

Vérifier les conditions météorologiques en saison hivernale

Pourquoi ? Ce circuit permet de découvrir le territoire à vélo. Les amoureux de la nature et les sportifs pourront allier leurs deux passions.

? Sur les communes d’Arlanc, Novacelles, Saint-Sauveur-la-Sagne, Mayres.

Intérêts ? Découverte de l’histoire du maquis d’Arlanc. Créé au début de l’année 1943, il s’est rapidement développé jusqu’à accueillir près de 70 résistants. Si on le connaît aussi bien aujourd’hui, c’est grâce aux écrits laissés par Pierre Cerveau, le responsable de ce maquis, qui tenait un carnet détaillé sur la vie quotidienne. Cet itinéraire permet de découvrir différents lieux en lien avec la mémoire locale et la découverte patrimoniale du territoire des communes citées.

Marcel, cet héros fictif, sorti de l’imagination des jeunes étudiantes, qui ont conçu cette balade, va vous accompagner sur les chemins. Avant de partir, elle vous le présente : “Entre faits historiques et personnage fictif, cette mise en récit fait revivre une histoire méconnue par les jeunes générations. Marcel, est un jeune homme sans histoire, qui refuse de faire le STO et s’engage sans vraiment s’en rendre compte dans la Résistance. Tout au long de son expérience
dans le maquis, il tient un journal dans lequel il raconte sa vie, ses sentiments, mais surtout il parle du quotidien des maquisards et des différents événements qui vont le marquer, en particulier « l’affaire d’Arlanc ». Bien qu’il soit entièrement fictif, ce personnage symbolise tous les jeunes qui à ce moment-là ont fait le choix de l’opposition”.

Circuit

Le circuit proposé qui s’intitule « Marcel, une jeunesse dans le maquis d’Arlanc ». Il relie les villes d’Arlanc, Novacelles, Saint Sauveur la Sagne et Mayres, en passant par les sites touristique du château de Mons et les ruines du village d’Issandolanges. Le but est de mélanger le plus possible les lieux liés à la Seconde Guerre mondiale, avec des lieux d’intérêt touristiques.

Étape 1 : Office de tourisme d’Arlanc – Château de Mons (3,37km).

Départ du circuit sur la place Charles de Gaulle, à Arlanc. en direction du château de Mons, toujours situé à Arlanc.
Depuis 1049, à 610 m d’altitude à la lisière des forêts du Livradois sur les hauteurs d’Arlanc, culmine le château de Mons. Un édifice inscrit en totalité au titre des Monuments Historiques depuis 2012. Construite entre le XVII-XIXe siècle, la demeure arbore une architecture inspirée de la Renaissance italienne. Le château est membre de la Route Historique des Châteaux d’Auvergne, du patrimoine AURHALPIN, de la Demeure Historique, du Comité des Parcs et Jardins d’Auvergne, de la Maison du Parc et des offices du Tourisme d’Arlanc et de La Chaise-
Dieu
. De manière plus inattendue, il est aussi membre de la Fédération Nationale de l’Estampe. Les murs du château renferment en effet la plus grande collection privée d’images imprimées du XVe au XXe siècle et de vues d’optiques, témoins de l’Histoire de l’Europe et de ses colporteurs. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château de Mons servait de centre d’internement de détenus ressortissants de droits communs et d’un centre d’hébergement pour étrangers.
Visites guidées possibles sur rendez-vous uniquement.

Episode 1 : « Ma vie d’avant » :

Je m’appelle Marcel, j’ai 20 ans. Je suis étudiant en deuxième année d’étude de pharmacie à
l’Université de Clermont-Ferrand. Plus tard, j’aimerais être pharmacien, comme mon père, et reprendre sa boutique de la place Delille. J’adore Clermont-Ferrand, j’y ai toujours vécu. Mes parents, mon petit frère et ma petite soeur y vivent toujours. Pierre, mon grand frère, est parti étudier à Paris depuis plusieurs années déjà. Je le vois rarement mais on s’écrit souvent. Surtout depuis que la guerre a commencé, il y a 4 ans déjà. Mes parents s’inquiètent énormément pour lui car il parait qu’on manque de tout là-bas, de viande, de lait et de légumes. Nous ça va, on ne
se plaint pas. La campagne n’est pas très loin alors ma mère y va régulièrement pour faire des provisions. À l’université tout se passe bien aussi. Je suis très bon élève et je crois que mes parents en sont fiers. Il y a toujours autant d’étudiants strasbourgeois qui n’ont pas voulu retourner chez eux. Ils ont peur des représailles apparemment. J’ai entendu dire que beaucoup d’entre eux faisaient partie de la Résistance et distribuaient de la presse clandestine. Je trouve ça courageux mais je ne voudrais vraiment pas me faire prendre avec un de leurs journaux dans mon sac, c’est la prison assurée ! Il y a quelques jours, précisément le 4 mai 1943, j’ai reçu ce fameux courrier que tous les jeunes hommes attendaient mais que très peu voulaient recevoir… J’ai reçu ma lettre de convocation pour le STO. Le STO, autrement dit le Service de Travail Obligatoire, est une invention de Pétain pour obliger tous les jeunes à aller travailler en Allemagne. C’est pour faire revenir les prisonniers de guerre qu’il dit… J’ai beau aimer rendre service, je ne vois pas pourquoi ça serait à moi d’aller travailler chez les Boches. En plus cela veut dire que je manquerai tout une année de cours. Papa dit qu’on ne peut rien faire contre la volonté du régime et que je dois y aller mais maman a peur pour moi et préférerait que je reste à Clermont. Je ne savais pas trop quoi penser de cette réquisition jusqu’à ce que je me rende à la visite médicale obligatoire. A la sortie, plusieurs jeunes arrêtaient les garçons de mon âge pour leur parler. L’un d’eux vient me voir et me demande pourquoi je suis là. Je lui explique que je viens de passer la visite médicale obligatoire pour faire le STO et il me répond sans détour que pour lui tout ça c’est du vent, qu’en fait c’est une sorte de bagne pour jeunes et que c’est juste un nouveau moyen pour se débarrasser de nous. Voyant mon air un peu scandalisé, il me demande si je compte partir. Je lui réponds que j’ai des études à finir et que j’aimerais mieux rester ici. Il m’apprend alors qu’il connait un moyen pour échapper au STO et que si ça m’intéresse je dois le retrouver dans 2 jours sous le viaduc de Royat. Secoué par cette rencontre, je rentre chez moi sans en parler à mes parents. Je passe toute la journée du lendemain à réfléchir. J’en viens à la conclusion que je ne risque rien à aller au rendez-vous pour voir ce qu’il a à me proposer. Je me rends donc au jour et à l’heure prévue sous le viaduc. Là, un homme m’explique qu’il fait partie d’un groupe qui se charge de cacher les jeunes qui veulent échapper au STO dans les monts du Livradois Forez. Il m’assure que c’est sans danger et que là-bas je pourrai continuer à étudier. Il reste toujours un peu vague, je ne comprends pas tout ce dont il me parle mais l’idée de ne pas aller en Allemagne me réjouit de plus en plus alors j’accepte sa proposition de partir me cacher avec lui.”

Étape 2 : Château de Mons – Novacelles (5,71km)

Découverte du charmant village de Novacelles…

Ce circuit traverse le bourg du village de Novacelles, petite commune du Parc du Livradois Forez. Elle possède un charme certain grâce à ces maisons en pierre et ces granges en bois. A la sortie du village se trouve également l’église Saint Pierre, un des joyaux roman du Pays d’Arlanc. Construite au Xe siècle, elle servait de chapelle privée au seigneur de l’époque. Les vestiges du château médiéval et de l’enceinte sont d’ailleurs visibles à certains endroits. Juste après le pont, avant de quitter le village, il vous sera possible de prendre une petite pause sur l’aire de détente située juste en bordure de la Dolore. Le bruit de l’eau qui ruisselle ainsi que le cadre bucolique assureront une détente totale.

2ème épisode : « La galère commence » :

Le 9 mai 1943, il est 6h du matin, mes parents dorment encore paisiblement, ils ne soupçonnent rien du fait que leur fils se trouve devant la gare, avec un petit groupe d’hommes, qui comme lui partent en direction de La Chapelle-Geneste, la terre promise, où nous attend la liberté. Une fois arrivés sur place, un homme nous accueille dans sa ferme. Il nous apprend que nous allons passer la nuit là et que le lendemain nous rejoindrons les autres à Novacelles. Nous sommes tous
silencieux, peut-être un petit peu déboussolés par ce changement soudain de vie. Nous nous
retrouvons seuls, sans famille, à dormir dans la paille avec des étrangers. La nuit se passe pourtant sans encombre. Le lendemain, nous partons à pied pour Novacelles. Sur place, nous découvrons un petit campement rudimentaire dans lequel vivent déjà une
cinquantaine d’hommes. Au travers des
branches, on aperçoit même le village en bas. À l’intérieur du camp, la vie est très organisée. La nourriture est rationnée, le couchage est très sommaire, peu d’activités en dehors de quelques livres, jeux de cartes ou de dés.

Étape 3 : Novacelles – Issandolanges (4,39km) – Site d’Issandolanges.

Vous êtes maintenant invités à partir à la découverte des ruines de la cité d’Issandolanges. Du haut de l’éperon rocheux, le site d’Issandolanges dévoile 1 000 ans d’histoire. Ce village médiéval propose au détour du chemin, abandonnés, un four à pain, une chapelle, des pans d’un château fortifié, un moulin, un lavoir. Au fil des murs de pierres en ruines, vous aurez l’impression de remonter le temps. Un sentier d’interprétation permet de se laisser porter par la magie des lieux, tout en découvrant son histoire millénaire. Le dernier habitant a quitté les lieux en 1936 mais quelques années après, le village devient un refuge pour les maquisards menés par Pierre Cerveau. les villageois et paysans des alentours ont joué un rôle important aidant souvent les maquisards à se nourrir ou s’habiller.

Étape 4 : Issandolanges – Saint Sauveur la Sagne (3,56km)

Ce village d’une centaine d’âmes sera l’occasion pour les touristes de visiter l’église du XIIème siècle, rénovée récemment, ainsi que l’ancienne gare transformée en mairie. Avec un peu de chance, ils pourront même voir le train touristique d’AGRIVAP passer !. A côté de l’église, un tilleul de Sullly, classé « Arbre Remarquable » par le Muséum d’Histoire Naturelle en 1997 offre son ombre aux promeneurs, avec des mensurations impressionnantes : une circonférence de 5,20 mètres à 1,30m du sol, une hauteur de 22 m, et un âge de 400 ans.

Étape 5 : Saint Sauveur la Sagne – Mayres (2,74km) – Le monument aux morts et l’église de Mayres.

Au cœur du village de Mayres, les visiteurs pourront se recueillir un instant devant le monument aux morts du village, qui servira de support à l’audio relatant la vie de Pierre Brossolette. Après cela, ils pourront se diriger vers l’église Saint Martin, située juste derrière le monument.

3ème épisode : ” Mme Neymarck et la famille Momège.

Dans le village de Saint Sauveur sur Sagne vivait une famille du nom de Momège, propriétaire d’un petit hôtel, l’hôtel des Sapins. Cette famille a multiplié les actes de résistance civile tels que l’envoi de colis à des résistants prisonniers, l’hébergement de jeunes réfractaires au STO, le soin de maquisards blessés, l’accueil de familles juives, etc. La fille de la famille, Germaine Momège surnommée Mademoiselle Pansement, a servi en tant qu’infirmière bénévole au FFI et avait même installé un hôpital résistant dans l’hôtel familial. Madame Neymarck, qui était quant à elle logée dans un autre hôtel de Saint Sauveur la Sagne, a largement contribué à la création du maquis d’Arlanc et à sa survivance. Elle avait par exemple la charge de trouver des recruteurs pour aborder les jeunes à Clermont-Ferrand. Elle devait organiser leur venue en train sans qu’ils se fassent repérer, trouver des familles pour accueillir ces jeunes à leur arrivée et s’assurer de la sécurité de tout le monde. Elle avait aussi pour rôle de réapprovisionner le maquis, alors pour cela elle devait nouer des relations avec des commerçants et des producteurs locaux afin qu’ils donnent des vivres, des vêtements ou de quoi subvenir aux besoins des maquisards. Enfin, c’est aussi elle qui va être en contact avec un représentant des FFI et qui va faire en sorte que Pierre Cerveau vienne à Arlanc pour prendre la tête du maquis”.

Étape 6 : Mayres – Arlanc (3,91Km)

4ème épisode : “l’attaque de al gendarmerie

“La gendarmerie d’Arlanc a été attaquée par un groupe de résistants, le 9 juin 1943, pour libérer des réfractaires arrêtés. Un gendarme a été tué ainsi que le chef du groupe, le communiste Pierre Cerveau, lors de l’attaque.” . C ‘est la fin du maquis d’Arlanc, mais pas la fin des combats, Marcel a poursuivi son action vers d’autres maquis, peut-être le retrouverons nous sur l’autres lieux de émoires.

Profitez de cette étape pour visiter le musée de la dentelle. Il offre aux publics une immersion dans le monde tout aussi méconnu qu’extraordinaire de l’art dentellier. De la dentelle à la main du XVIe siècle à l’industrie dentellière contemporaine, l’histoire de la dentelle est contée lors d’une déambulation dans les quatre salles d’exposition.

Après ce long circuit, les visiteurs pourront terminer la balade au Jardin pour la Terre (à 1,48km du bourg. Ce jardin botanique étendu sur 6 hectares ne compte pas moins de 2000 variétés de plantes venant du monde entier. Grâce à elles et à l’installation ingénieuse des paysagistes, cette carte végétale extraordinaire vous amène sur les chemins de l’histoire, de la botanique, du plaisir de la découverte en famille. Un véritable tour du monde en 90 minutes !
En fonction du calendrier, certaines activités de découverte peuvent même être proposées aux petits comme aux grands. Le jardin offre donc la possibilité de se détendre tout en apprenant tout un tas de choses sur la nature, les plantes, les insectes et autres habitants des jardins. Pendant l’été, ouvert tous les jours de 10h30 à 19h30.

Categories Itinéraires Pays d'Ambert

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