Itinéraire de Chamalières

La face cachée de Chamalières

Localisation : Chamalières
Mode de déplacement : randonnée à pied
Distance : 3,5 km
Durée : 1h15 (sans compter les sisites)
Dénivelé : faible
Difficulté : tout public
Faisable toute l’année
Accessible aux personnes à mobilité réduite

Pourquoi ? Nichée au coeur de l’ère urbaine de Clermont-Ferrand et aux portes du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne, Chamalières est une commune de renom. Son patrimoine architectural remarquable contribue à son rayonnement culturel. La ville compte ainsi plusieurs édifices inscrits et classés au titre des monuments historiques. Chamalières est également un haut-lieu de mémoire de la Seconde Guerre mondiale comme en témoigne notamment le Musée de la Résistance, de l’Internement et de la Déportation.

Présentation détaillée de la randonnée

Le départ se situe place de Beaulieu, à proximité immédiate du Musée de la Résistance, implanté au n° 7 de ladite place.

Première étape : Musée de la Résistance, de l’Internement et de la Déportation

Créé en 1994 par Jean Bac, ancien résistant interné, le Musée de la Résistance, de l’Internement et de la Déportation propose un parcours chronologique de la montée du nazisme à la Libération en passant par la résistance, la collaboration, la déportation, la propagande et la censure. Les 3000 pièces présentées, parmi lesquelles des photographies, des articles, des armes, des uniformes, des objets fabriqués dans les camps, ont été recueillies par les membres de l’AMRID (Amis du Musée de la Résistance, de l’Internement et de la Déportation). Le musée dispose également d’une bibliothèque et d’une vidéothèque qui comptent plus de 600 ouvrages et une centaine de films et documentaires.

Après la visite du Musée, se diriger vers la collégiale Notre-Dame par la rue de Beaulieu, traverser l’avenue Joseph Claussat et prendre à droite la rue Desaix.

Deuxième étape : l’église Notre-Dame

La collégiale Notre-Dame est l’un des cinq sanctuaires bâtis à l’époque médiévale dans le centre historique de Chamalières, et classée au titre des Monuments Historiques depuis 1840. Typique des églises romanes auvergnates, la collégiale Notre-Dame a connu plusieurs modifications et rénovations depuis sa construction à l’époque médiévale. Construite en pierre d’arkose à l’image de la basilique Notre-Dame-du-Port de Clermont-Ferrand, l’église de Chamalières comprend quatre chapelles rayonnantes autour du chevet qui se sont vues surmontées d’un voûtement en croisée d’ogives en pierre de Volvic au 17ème siècle.

Revenir sur ses pas sur la Rue Desaix et traverser le square de Verdun pour rejoindre la rue Charles Fournier et le et la galerie Louis Gendre.

Troisième étape : Galerie Louis Gendre

Au sein d’un charmant hôtel particulier entouré d’un grand jardin, la Galerie Louis Gendre est aujourd’hui un lieu artistique emblématique à Chamalières. La Galerie propose des expositions d’art contemporain et accueille les plus grands artistes contemporains actuels.

Continuer quelques mètres sur la rue Fournier pour rejoindre l’avenue de Royat, prendre à gauche pour rejoindre le Boulevard Berthelot qui marque la limite avec la commune de Clermont-Férrand.

Quatrième étape : l’Avenue de Royat

La ville de Chamalières renferme un patrimoine architectural remarquable lié notamment à l’activité thermale de Royat. L’avenue de Royat en particulier, est bordée par de nombreuses et somptueuses villas du 19ème siècle. Aujourd’hui, 9 villas sont inscrites aux Monuments Historiques. La brique rouge et la pierre blanche rompent avec la pierre noire qui caractérise de nombreux édifices clermontois. La pierre de Volvic était en effet très mal perçue en raison de sa couleur sombre considérée comme « sale ».

Arrivée au carrefour avec le Boulevard Berthelot, à droite, un nouvel immeuble se dresse au n°2 de l’ Avenue de Royat.

Cinquième étape : La villa Renée

Anciennement située au 2 bis avenue de Royat, cette villa a été rasée. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle abritait le quartier général de la Gestapo. En 1942, la demeure est réquisitionnée par les nazis qui y effectuent leurs interrogatoires. Les résistants et les opposants étaient torturés et interrogés dans l’ancienne maison. Ceux qui survivaient à ce calvaire étaient ensuite transférés vers la prison du 92ème Régiment d’infanterie puis vers les camps de concentration. En 1963, la maire de Chamalières autorise la destruction de la demeure. Une porte de cellule conservée au Musée de la Résistance, de l’Internement et de la Déportation constitue le seul vestige du QG de la Gestapo.

Au carrefour des Martyres se dresse un des monuments au morts de la ville qui accueille chaque année, la commémoration de “la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation”.

Prendre à droite, sur le Boulevard Berthelot pour longer la façade principale de la Banque de France.

Sixième étape : La Banque de France

La Banque de France de Chamalières recèle bien des secrets. L’un deux s’inscrit dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale et plus particulièrement dans le cadre de la course à l’arme atomique. L’un des éléments indispensables à la fabrication de l’arme atomique est l’eau lourde, une molécule composée d’oxygène et de deutérium. Les Norvégiens sont alors les seuls producteurs de cette molécule. En 1940, afin de devancer l’Allemagne, la France récupère secrètement 185,5 Kg d’eau lourde en provenance de la Norvège en leurrant les Allemands grâce à une fausse cargaison à destination de la Hollande. En mai 1940, 26 bidons d’eau lourde et 6 tonnes d’uranium sont enfermés dans la chambre forte de la Banque de France de Chamalières sous le nom de code Z en référence à la première pile atomique Zoé développée par la France. Lorsque la division SS Adolf-Hitler entre dans la ville le 20 juin 1940, les composés chimiques sont déjà loin.

Tout en longeant la Banque de France, prendre à droite l’ Avenue Pasteur. Puis emprunter la rue Jean Jaurès pour rejoindre le quartier et la rue des Galoubies.

Septième étape : rue des Galoubies

Le 23 août 1944, la rue des Galoubies était le théâtre d’un funeste évènement. Maurice Beck, Robert Meunier, Yvon Chauveix, Serge Brousse et René Pelletan, cinq jeunes résistants auvergnats âgés de 17 ans à 33 ans y furent arrêtés puis exécutés alors qu’ils chargeaient du matériel à destination des résistants du Château de Murol. Interrogés, fusillés puis sommairement enterrés, ces hommes sont morts avec bravoure en accomplissant un acte de résistance risqué. Des obsèques officielles sont célébrées en leur honneur à la Cathédrale Notre-Dame-de l’Assomption à Clermont-Ferrand en 1949. Une cérémonie est tenue chaque 23 août à la mémoire de ces résistants dans la rue des Galoubies.

Poursuivre sur l’avenue Paul Bert pour rejoindre l’avenue de Montjoly. Pénétrer dans le parc où se dresse l’hôtel de ville.

Huitième étape : le parc Montjoly

Oasis en plein coeur de la ville, le parc Montjoly était auparavant un domaine privé avant d’être racheté par la municipalité en 1955. Le parc renferme notamment le Jardin écologique de « La Chouette » qui permet d’observer la faune et la flore en plein coeur de la ville.

Sortir du parc au niveau de la mairie, traverser l’ Avenue de Royat pour rejoindre la collégiale soit par la rue Desaix, soit par la rue Lufbery pour partir à la découverte du centre historique par la rue de l’ Arsenal, la place de l’ Arsenal avant de retrouver l’avenue Joseph Claussat.

Categories Itinéraires Clermont et ses environs

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