Circuit Line
Localisation : Communes de Thiers, Courpière, Ambert
Mode de déplacement : motorisé (en voiture et en train touristique)
Distance : 105km (du fait de l’aller-retour Courpière-Ambert avec le train touristique)
Durée : environ 1h de Thiers à Courpière puis horaires en fonction des départ du trains touristique.
Difficulté : simple
Dénivelé : 0
Vérifier les conditions météorologiques en saison hivernale
Pourquoi ? Il s’agit de créer une balade le long du trajet qu’effectuait Marguerite Dumont Arlaud en tant qu’agent de liaison pendant la Seconde Guerre mondiale entre Thiers et Ambert.
Où ? A travers le PNR Livradois-Forez, de Thiers à Ambert en passant par Courpière
Intérêts ? Cet itinéraire est accompagné d’un document sonore composé du témoignage de Marguerite recueilli en 2019 par les étudiants de Master 1. Il permettra aussi de faire découvrir le territoire du Livradois-Forez par deux modes de transport : l’automobile et le train.
Cartes


Présentation détaillée de la randonnée
Première étape : Maison du Tourisme de Thiers (1 Place du Pirou)





A la Maison du Tourisme de Thiers, chacun pourra trouver la documentation relative à la région, à la ville et au Parc Livradois-Forez ainsi qu’au circuit Line dont elle constitue le point de départ.
QR code n°1 : L’Enfance de Marguerite

Deuxième étape : Square de Verdun

Devant le monument aux morts imposant de la ville de Thiers, le promeneur pourra lire le panneau sur l’histoire de la ville durant la Seconde Guerre mondiale installée dans le cadre de la randonnée 100% Thiers, pour ainsi avoir un cadre historique à ce qui suivra. Nous vous renvoyons donc à la présentation de ce circuit dans laquelle les événements thiernois ont été détaillé.
QR code n°2 : Marguerite dans le début de la guerre
Prendre son véhicule et sortir de la ville de Thiers direction le moulin de Tarentaix par la D102 vers Les Belins. Voir ci-dessous la carte représentant le sud de Thiers avec la localisation du Moulin de Tarentaix.
Troisième étape : Le moulin de Tarentaix

Une plaque s’élève sur le site du moulin de Tarentaix en hommage à deux jeunes soldats, Pierre Rodier et Roger Conner, tués par l’occupant nazi en juillet 1944. QRcode menant à un fichier audio dans lequel Marguerite DUMONT-ARLAUD explique l’atmosphère de l’Occupation. Elle-même a vu ces deux jeunes hommes partir enchaînés vers le lieu de leur exécution. Elle fait part dans cet extrait du doute, de la méfiance et de la peur.
Plaque sur la RD 102 vers Les Belins
Pierre Rodier (1924-1944) est originaire de Saint-Jean-des-Ollières et prend le maquis au printemps 1944. Il en est de même pour Roger Conner (1921-1944), qui a quitté les Ardennes avec sa famille pour venir se réfugier dans le Limousin. Mais refusant le STO, il est contraint à venir se cacher en Auvergne et rejoint alors le maquis de Saint-Eloy-la-Glacière. Le 27 juillet, 30 hommes de la 8ème compagnie et 30 de la 7ème compagnie de la Loire partent en expédition vers Boën-sur-Lignon. A 8h30, le groupe de Roddier et Conner est chargé de la protection des routes de Feurs et Montbrison.
Événement imprévu : un train d’allemands reliant Montbrison à Thiers passe par Boën vers 9h, et les nazis étant probablement prévénus, ils ouvrent le feu depuis une plateforme dotée d’une mitrailleuse et d’un mortier. Le groupe des deux jeunes hommes est très exposé, finalement les allemands abattent 20 d’entre eux, et font prisonnier Roddier et Conner. Ces-derniers sont ramenés jusqu’à Thiers où ils sont brutalisés avant d’être exhibés dans la ville comme des terroristes. Ils sont ensuite enfermés à l’école du Moûtier.
Le surlendemain, 29 juillet, les SS les conduisent, pieds et poings liés au Moulin de Tarentaix où ils sont exécutés par un peloton sans témoin. Le soir même pourtant, toute la ville est au courant, des fleurs sont même déposées sur leurs corps fraîchement recouverts. Dès le 6 septembre 1944, juste après la libération de Thiers, le premier hommage public est rendu à Pierre Roddier et Roger Conner. Le 8 septembre, leurs corps sont exhumés et transportés à l’hôpital pour des obsèques officiels le lendemain. Un cortège s’est formé dès 10h pour leur rendre hommage. Il est évident que les SS ne les ont pas traités en soldat. Le Maire de Thiers, M. Chastel, prononça d’ailleurs les paroles suivantes : “Je leur promets que la population thiernoise saura comprendre la portée d’un tel sacrifice, et qu’elle gardera le souvenir de ces deux martyrs tombés chez elle, souvenir mêlé de reconnaissance et d’admiration”




QR code N°3 : Marguerite raconte l’atmosphère de l’occupation
Reprendre le véhicule et se diriger vers Courpière en récupérant la D58. Une fois dans la ville, se rendre à la Maison du Tourisme du Parc Livradois-Forez de Courpière.
Quatrième étape : Courpière
Du haut des remparts, un beau point de vue sur la Dore, et le parc qui la borde offre un espace de jeux et de détente.
deux QRcode à scanner pour obtenir des fichiers audio comprenant des extraits du témoignage de la résistante. Ces-derniers seront à écouter pendant le trajet en train AGRIVAP de Courpière à Ambert selon les préférences de l’auditeur et sa sensibilité. Il concerne le début des activités de Résistance de Marguerite ainsi qu’un incident à Ambert. Il pourra également trouver à la Maison du Tourisme des informations si besoin à propos des trains de la découverte AGRIVAP et du déroulement du trajet.
QR codes n°4 : Marguerite et la Résistance.
QR code n°5 : Marguerite à Ambert


Se diriger vers la gare de Courpière, au bout de l’avenue de la Gare sur 600 mètres.
Cinquième étape : AGRIVAP – Gare de Courpière
A la gare, le promeneur peut monter dans un des trains de la découverte de l’association AGRIVAP. Avec ces trains, les touristes pourront découvrir le territoire et les paysages que Marguerite a traversé à vélo en tant qu’agent de liaison tout en écoutant ses propres souvenirs jusqu’à Ambert. Ci-dessous, le parcours de ces trains de Courpière à Ambert :
AGRIVAP Les Trains de la Découverte permet de découvrir le Parc Naturel Régional Livradois-Forez le long d’une ligne ferroviaire de 85 km, allant de la gare de Courpière à celle de Sembadel. Le parcours reprend ainsi un tronçon de l’ancienne ligne Saint-Germain-des-Fossés – Darsac de la PLM (Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée). Il occupe donc une partie de la communauté de communes TDM, en traversant les lieux suivants : Courpière et Sauviat. Hors de cet espace, la ligne continue sur la communauté de communes ALF (Ambert Livradois Forez) dans les villes et villages de Giroux, Saint-Gervais-sur-Meymont, Olliergues, Pont de David, Vertolaye, Ambert, Marsac-en-Livradois, Arlanc, La-Chaise-Dieu et Sembadel.
Courpière constitue donc le point de départ de ce parcours, à la rencontre des terres du Forez et de la plaine de la Limagne. Elle entoure la Dore, rivière dont la vallée fait l’objet de cette excursion ferroviaire. Cette cité dispose d’un vieux centre médiéval avec notamment des maisons à colombages, dont la plus connue est la maison Aymard qui date du XIVe siècle.


Le train démarre son ascension pour atteindre les 430 mètres d’altitude où la ville de Sauviat est installée sur un éperon rocheux. Dans ce bourg fut construit trois prieurés au Xe siècle. Grâce aux trains d’AGRIVAP, les voyageurs peuvent observer l’intérieur des remarquables gorges de Sauviat où a été construit le barrage des Prades, qui alimente la centrale électrique de la ville.
En persévérant sur les rails, les visiteurs passent auprès d’une usine à carton flanquée au coeur d’une dense forêt de sapins. Il s’agit de la commune de Giroux. Il est aussi à noter la présence d’un édifice particulier datant du XVe siècle : le Pont du Diable. Ce-dernier passe au-dessus de la Dore par deux arches en plein cintres inégales.
En arrivant dans le village de Saint-Gervais-sur-Meymont, il est possible d’observer une infrastructure tout à fait atypique en France : un pont couvert. Cet ouvrage en bois recouvert de zinc patiné a été bâti en 1994 par le département. Il peut supporter une charge de 120 tonnes et a une portée de plus de 30 mètres. La maison du parc régional “Livradois-forez” est à côté.
Se dévoilant au creux d’un cirque, le village d’Olliergues apparaît avec en son centre le château, qui domine la Dore. Il abrite aujourd’hui un musée sur les métiers de l’artisanat local. Les visiteurs peuvent également contempler la vieille église en granit ainsi que d’anciennes maisons du XVe et XVIe siècle.




Les autorails poursuivent leur périple et traversent le Pont de David, un ouvrage de la fin du XIXe siècle comportant trois arches qui enjambent la Dore. Au-delà du pont, se situe la Cité de Vertolaye, une ancienne ville industrielle qui abrite également une église du XVe siècle classée Monument Historique et un château de la même époque.
Sixième étape : Gare Touristique d’Ambert



A la gare d’Ambert, un dernier QRcode contient le dernier extrait de Marguerite sur la Libération et ses souhaits pour l’avenir.
Profitez de l ‘escale pour découvrir les milles facettes de la ville d’Ambert : un coeur de ville ancien en escargot, sa mairie ronde cher à jules Romain, le traditionnel et délicieux fromage, la fourme d’Ambet, la tradition papetière avec le moulin Richard de bas.
Des randos mémoire peuvent également se réaliser au départ de cette ville qui fut aussi une ville qui a connu dans sa population “des justes”.
QR code n°6 : La Libération et la Mémoire pour Marguerite
Dès lors, le promeneur peut reprendre le train en chemin inverse pour retourner vers Courpière, ou bien poursuivre la ligne !

Variante du circuit
Une variante peut être réalisée sans prendre les trains de la découverte AGRIVAP si jamais les horaires ne conviennent pas par exemple ou en dehors de la période estivale. En ce cas, tout le circuit est fait en voiture.
Étape alternative : Trajet Courpière – Ambert
Ce trajet en voiture consiste en un substitut aux trains de la découverte et passe donc par les mêmes sites. Ainsi de Courpière, prendre la D315 jusqu’à Sauviat pour découvrir l’ancien village médiéval avant de rejoindre la D906. Celle-ci mène le promeneur à Saint-Gervais-sous-Meymont, où il pourra s’il le souhaite s’arrêter à la Maison du Parc, un centre d’information et de documentation sur le Parc Livradois-Forez.
En suivant la D906, l’automobiliste arrive à Olliergues, labellisé Bourg de caractère, puis poursuit jusqu’à arriver à Vertolaye, où plusieurs édifices sont classés Monuments Historiques tel que l’église Saint-Julien. Enfin en persévérant sur cette même route départemental, le touriste atteint la ville d’Ambert. Tout au long de ce trajet, les touristes pourront écouter les extraits de “Line” de la même façon que dans le train grâce aux documents téléchargés par les QRcode récupérés à Courpière.

Carte du Combattant et Carte de Combattant Volontaire de la Résistance de Marguerite Dumont-Arlaud

Groupe projet M1 DPEC – ACTT
Sources :
DUMONT René, Bulletin du Cercle, “Le 27 Juillet 1944 à Boën-sur-Lignon, Le 29 Juillet 1944 à Thiers”, Septembre 2000, n°4, p.13-18.