Localisation : Commune de la Tour d’Auvergne
Mode de déplacement : VTT
Distance : 18,5 km
Durée : 1h40
Dénivelé : 390 m
Difficulté : Intermédiaire. Bonne condition physique requise. Excellente maîtrise du VTT.
Impossible en saison hivernale en raison de l’enneigement.
Difficilement accessible aux personnes à mobilité réduite.
Pourquoi ? Pour découvrir la commune de la Tour d’Auvergne en alliant le patrimoine naturel et culturel aux événements datant de la Seconde Guerre mondiale.
Où ? Dans le village de la Tour d’Auvergne et dans la partie nord-ouest de la commune.
Intérêts ? La découverte d’évènements de la Seconde Guerre mondiale ayant eu lieu dans la commune, ainsi que la mise en valeur de sites naturels et culturels de la commune.
Carte

Présentation détaillée de la randonnée
Point de départ et première étape : L’Église de Saint-Louis
Les cyclistes commencent la randonnée par l’église de Saint-Louis, à l’architecture néo-romane, située au centre du village de La Tour-d’Auvergne. Il est possible de stationner sur la place qui se situe à côté de l’église. À côté de l’édifice religieux, se trouve le monument aux morts créé par le sculpteur Camus et inauguré en 1922. On peut y retrouver les noms des soldats morts durant la Première et Seconde Guerre mondiale.
Deuxième étape : La sculpture en hommage à Marthe Guillaume (quartier du Collège)
Cet oeuvre rend hommage à Marthe Guillaume, pharmacienne à la Tour d’Auvergne. Durant la Seconde Guerre mondiale, la sœur de madame Guillaume était nonne au couvent Sainte Marguerite à Clermont-Ferrand. Cet établissement était un refuge pour les jeunes filles juives ainsi que des membres de familles résistantes. Ces enfants recherchés étaient inscrits au couvent sous une fausse identité. Ainsi, lorsque les Allemands se rendaient au couvent, les jeunes adolescentes se cachaient ou s’échappaient par les rues. Pendant les vacances de Pâques ou de l’été, la nonne Irène Guillaume envoyait ces jeunes filles chez sa sœur Marthe Guillaume à la Tour d’Auvergne où elle les cachait. Pour cet acte de bravoure, il lui fut décerné le titre de Juste parmi les Nations le 12 mars 1996¹.
Troisième étape : L’église de Saint-Pardoux
Bâtie au XIe siècle, cette église est classée monument historique depuis 1918. À l’intérieur, on peut trouver des peintures colorées datant de 1875.
Quatrième étape : La stèle des Essards
Le 15 juin 1944, le réduit de Saint-Genès-Champespe se dissout. Les résistants quittent le réduit dans le désordre pour se réfugier dans d’autres maquis, ou se cacher dans les bois. Ces départs se font alors de manière très désorganisée. Un convoi de 17 résistants quitte le réduit le 13 juin 1944 pour se rendre au maquis de Pontgibaud. Durant le trajet, ils s’arrêtent entre Saint-Pardoux et La Tour d’Auvergne pour ramasser du bois afin d’alimenter leur gazogène. Des soldats allemands revenant d’une mission les interceptent.
Les résistants essayent d’échapper aux Allemands, mais trois jeunes maquisards, Noël Giaretto, Henri Sergère et Aimé Desmoulins sont fusillés au lieu-dit les Essards. Noël Giaretto et Henri Sergère alias Petitou travaillaient à l’imprimerie de la Banque de France à Chamalières et avaient rejoint la résistance en 1942, au sein du groupe fondé à la Banque de France. Ils distribuaient des tracts et des journaux clandestins comme Libération et Franc-Tireur et participaient au transport d’armes². Cet épisode entraîne aussi l’assassinat de deux autres résistants issus du réduit de Saint — Genès-Champespe.


Cinquième étape : Les bouclettes du Sancy, lieu-dit de Pissol
Les bouclettes du Sancy est une exploitation de chèvres angoras. Les producteurs fabriquent par le biais de leurs toisons nommées “le mohair” des vêtements et accessoires vendus à la boutique de la ferme. L’exploitation est ouverte aux visiteurs et il est possible de réaliser des visites guidées.
Sixième étape : la chapelle Notre Dame de Natzy
Surplombant la vallée ainsi que le village de la Tour d’Auvergne, la chapelle Notre Dame de Natzy fait beaucoup parler d’elle. La légende voudrait qu’un villageois de Saint-Pardoux, malade, ait juré qu’en cas de guérison il construirait une chapelle pour la Vierge. Cette guérison miraculeuse et la chapelle de Notre Dame de Natzy restent donc un mystère, et attirent encore aujourd’hui beaucoup de curieux. La chapelle est accessible plus facilement à pied (8 min) qu’en VTT. Les randonneurs auront le choix de garer leurs VTT au parking situé au début du chemin de randonnée. Cependant il faut noter qu’il n’y a pas de parking vélo.
Septième étape : La stèle des fusillés du maquis au lieu-dit la Stèle
Le 2 juillet 1944, François Ribérolle ainsi que Pierre Andanson, deux résistants FFI de la Bourboule, quittent le Réduit de Saint-Genès-Champespe conduit par Alphonse Gaydier, agriculteur de Chastreix. Ils sont arrêtés dans les bois de La Tour d’Auvergne par une voiture allemande.

Huitième et dernière étape : Retour sur la Tour d’Auvergne, à l’église Saint-Louis.
Après ce parcours, les cyclistes pourront récupérer en s’offrant un moment de repos au bord de plan d’eau, en contre-bas du bourg.
Sources :
1. Les Justes d’Auvergne, Guillaume Marthe, [en ligne], consulté le 30/03/2021, URL : https://justes.msh.uca.fr/guillaume-marthe-latourdauvergne
2. DELQUAIRE Pierre, MAYNARD Patrick, TRAPENAT Paul, Du réduit “oublié” de Saint-Genès au Maquis du Petit-Parry, Sansac-de-Marmiesse, EIVLYS Edition, 2018, p. 106.
3. Ibid