Localisation : ville du Mont-Dore
Mode de déplacement : randonnée — à pied
Distance : 4,78 km
Durée : 2 h 13
Dénivelé : 210 m
Bonne condition physique.
Faisable toute l’année : Vérifier les conditions météorologiques en hiver.
Difficilement accessible aux personnes à mobilité réduite.
Pourquoi ? Ce circuit permet d’en apprendre plus sur la ville du Mont-Dore, ville avec son architecture thermale située au pied du Sancy. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est le théâtre de plusieurs événements comme la libération des internés de l’Hôtel International, ou encore l’installation de l’État major des FFI à la Libération.
Où ? Cet itinéraire fait une boucle depuis le Monument aux morts du Mont-Dore.
Intérêts ? Outre la découverte de lieux touristiques et de mémoire dans les rues du Mont-Dore, cet itinéraire propose un passage par un point de vue situé sur les auteurs de la ville. Ainsi, cette randonnée allie culture et nature et vous offre un paysage magnifique sur Le Mont-Dore.
Carte

Présentation de la randonnée
Point de départ et première étape : Le monument aux morts du Mont-Dore
Le monument aux morts du Mont-Dore commémore les combattants de 1914-1918 ainsi que les résistants français tués par la Gestapo. On y retrouve d’ailleurs les noms de Marcel Bouchaudy ainsi que les frères Rozier, assassinés par les Allemands dans le Buron du Sancy, situé dans le Val de Courre.
Deuxième étape : L’hôtel du Parc du Mont-Dore
Alors que les Alliés débarquent en Normandie en juin 1944, les Français ont conscience que l’Allemagne est en déroute. Ainsi, les résistants et les maquisards se cachent de moins en moins. Par exemple, le 15 août 1944, l’hôtel du Parc du Mont-Dore est réquisitionné par le réseau de résistance de la F.F.I pour devenir l’État-Major de ces derniers¹. Ils ne se cachent plus ! Dans l’hôtel, on retrouve Henri Ingrand, Emile Coulaudon (chef du réseau FFI sur la région de Clermont-Ferrand), le Colonel Fayard, et les lieutenants- colonels Robert Huguet et Edmond Plantier. Cet État-Major est bien protégé, comme l’explique Louis Juillard :
« Le service de garde se faisait en pleine forêt. Nous contrôlions la route Clermont /Mont Dore […] L’ennemi était maintenant loin et un retour était impossible.² »
C’est dans cet hôtel que les responsables du FFI rencontrèrent le 18 août 1944 les représentants du Maréchal Pétain, afin de discuter d’une possible reddition du chef de l’État³ !
Troisième étape : L’établissement thermal la Chaîne thermale du Soleil

L’établissement thermal la Chaîne thermale du Soleil a participé à la redécouverte du thermalisme en France après la Seconde Guerre mondiale. Pour autant, la tradition des cures thermales est bien plus ancienne puisque les villes comme Le Mont-Dore ont été connues et réputées pour leurs établissements et stations thermales au cours du XIXe siècle. Au cœur de l’architecture thermale réputée, les thermes du Mont-Dore représentent une partie importante du patrimoine bâti de la ville.
Quatrième étape : Artisanat d’Art d’Émaux sur Lave
Artisanat d’Art d’Émaux sur Lave : dans son atelier, Bernard Constantin travaille sur des plaques de lave ! Il les retaille au marteau, puis au burin. Ensuite, il utilise un pinceau pour apposer sur les émaux des couleurs, des formes… Pour terminer, il les fait cuire à 980 degrés dans un four. Cet artisan vous propose de venir le voir dans son atelier et d’acheter ses créations.
Cinquième étape : Le parc des Léchades
Le parc des Léchades est une aire de jeu située au sud de la ville. Tables de pique-nique, bancs, tables de ping-pong… Il offre une belle vue sur les montagnes, et propose également un parcours santé aux plus sportifs.
Sixième étape : Le Capucin

Les montagnes si caractéristiques du Sancy offrent aux randonneurs des points de vue magnifiques. Ici, la randonnée amène les touristes jusqu’au Salon du Capucin. Ce dôme volcanique, au curieux nom, culmine à 1468m d’altitude et offre une vue magnifique sur la vallée de la Haute-Dordogne et le Sancy.
Septième et dernière étape : Ancien hôtel international (hôpital du Mont-Dore)
Le 16 avril 1944, le préfet réquisitionne l’hôtel international pour le transformer en centre d’internement. Plusieurs de ces centres ont été créés dans le Sancy pour y interner des personnalités comme des juifs, des hommes politiques et des étrangers… Dans le cas de l’hôtel international, 43 personnes ont été internées. Les gendarmes chargés de garder les lieux étaient logés dans une villa nommée la Villa Ramade. Le 6 juin 1944, les résistants du réduit de Saint-Genès-Champespe menés par Willy Mabrut, aussi connu sous le nom de Tonton, attaquent l’hôtel et libèrent une partie des personnalités internés.
« le 6 juin 1944, vers 22 heures, Mabrut et ses hommes attaquent la villa Ramade, puis se rendent à l’hôtel international où les internés sont prêt à partir ; les maquisards laissent le choix à ceux-ci de partir avec eux ou de s’enfuir. Cinq d’entre eux resteront à l’hôtel⁴ »
Willy Mabrut est un résistant de grande importance pour le Sancy. Depuis l’Armistice en 1940, il a manifesté son désaccord avec le régime de Pétain. En contact avec Londres, il a recruté beaucoup de résistants dans le secteur de Bourg-Lastic, où il exerçait le métier de médecin généraliste. En 1943, il quitte son domicile pour partir au maquis. Il dirigea ainsi plusieurs maquis, en coordonnant des parachutages d’armes pour armer les résistants. Il fut en charge du réduit de Saint-Genès-Champespe, dont l’histoire a été en grande partie oubliée. Il existe aujourd’hui un chemin de randonnée nommé « Le chemin des maquisards » qui retrace l’histoire de ses homme⁵.
Depuis, l’hôtel international est devenu l’hôpital du Mont-Dore !
Sources :
1. SERRE Michelle, La région de la Bourboule pendant la Seconde Guerre mondiale, La Galipote, 2017, 255p. Témoignage du propriétaire de l’hôtel, Mr Brandely.
2. Ibid, témoignage de Louis Juillard.
3. Ibid, SERRE Michelle, La région de la Bourboule pendant la Seconde Guerre mondiale.
4. Ibid
5. DELQUAIRE Pierre, MAYNARD Patrick, TRAPENAT Paul, Du réduit « oublié » de Saint-Genès au Maquis du Petit-Parry